5 raisons d'aimer vos échecs pour créer son entreprise

Vous ne trouvez pas qu’en France, l’échec est mal perçu. Et d’autant plus dans l’entrepreneuriat, on n’aime pas trop l’école de la loose. Quelqu’un qui échoue, quel que soit le domaine d’activité,  a très vite une étiquette “perdant” en grosse lettre sur son front ! 

A l’inverse et  à mon grand étonnement, j’ai découvert qu’aux Etats-Unis, si vous essayez de trouver un financement pour monter votre entreprise par exemple et que dans votre dossier vous présentez un parcours sans échec, et bien c’est louche ! Et vous avez même peu de chance d’obtenir votre financement. 

J’aime bien cette logique, un parcours avec des échecs montre que vous êtes quelqu’un qui ose et qui sait rebondir. Si la société que vous montez à des difficultés, vous allez probablement réussir à redresser la barre, ça inspire confiance ! En France, la relation à l’échec est compliquée donc il va falloir patienter pour que le même raisonnement arrive jusqu’à nous ! C’est vrai qu’un entrepreneur qui échoue, ré-essaye rarement de monter à nouveau une entreprise, alors qu’aux Etats-Unis c’est monnaie courante.

Mais c’est culturel, ça commence dès l’école. On nous fait faire des dictées où on écrit 80 mots au total et on vient pointer en rouge les 5 mots  où il y a eu une erreur, on ne dit pas “c’est bien, il y a 75 mots que tu as parfaitement écrit”. On donne des notes, on compare les élèves entre eux, c’est jamais assez, c’est jamais bon. Je le sais parce qu’en tant que parent, on rentre aussi dans ce système là ! On appuie sur les échecs, “Ok, tu as 15 c’est bien, mais tu as échoué sur 5 points !” Bon moi en tant que maman, je me soigne sur le sujet mais je dois reconnaître que c’est bien ancré en nous !

Et pourtant, les plus grands succès sont créés par d’ex-perdants !

Prenons l’exemple du célèbre Walt Disney. Il faut reconnaître que c’est un bel exemple de réussite, vous n’êtes d’ailleurs pas obligé d’aimer la magie de Disney pour le reconnaître ! Cette entreprise est mondialement connue. Qui ne connaît pas un film de Disney ou qui n’a pas vu une pub pour son parc d’attractions? Et pourtant, le fondateur de cet empire a essuyé pas mal d’échecs, il a d’abord été licencié par son éditeur dans un journal parce qu’il manquait d’imagination et qu’il n’avait pas de bonnes idées. Et il a ensuite créé plusieurs « petits » Disney qui n’ont pas fonctionné, plusieurs essais d’entreprise qui l’ont véritablement mis sur la paille. Mais il s’est relevé, il s’est remis en question, il a continué d’y croire et il a fini par réussir à construire l’empire que tout le monde connaît aujourd’hui.

Donc là j’ai pris l’exemple d’une grosse réussite américaine. Mais, il y a un truc que je voulais partager avec vous pour appuyer encore plus sur le rapport particulier à l’échec en France. Si vous essayez de trouver des exemples de réussite qui ont commencé par des échecs pour des entreprises françaises, et bien vous ne trouvez pas grand chose. Ca ne se fait pas de parler de ces échecs quand on est un entreprise française !!!

Et pourtant, se planter, ça fait partie du jeu ! Quel que soit votre projet, l’échec se présentera à vous, je suis désolée de vous l’apprendre ! 

Donc moi à mon échelle, je vais tenter de vous faire changer votre vision vis à vis de l’échec ! Non pas, pour valoriser mon égo mais plutôt pour vous aider à dépasser la peur de l’échec qui peut vous bloquer ou vous ralentir dans votre création d’entreprise.

A votre avis, pourquoi vous devez apprendre à aimer vos échecs? Pourquoi valoriser quelque chose qui à vos yeux est négatif?

 

Un projet ne se réussit pas en une seule fois !

J’ai une formation,  moi à la base qui est scientifique. Et dans les études de sciences, on vous enseigne qu’il faut faire des essais, se tromper, améliorer, et recommencer avant d’atteindre l’objectif final. Je cite du coup aujourd’hui un grand scientifique Albert Einstein qui a dit “la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent”. En fait, il n’y a pas un chemin tout tracé pour atteindre un objectif. Si vous cherchez partout “la méthode infaillible pour monter votre entreprise d’une façon à assurer son succès et à éviter l’échec”, cette méthode n’existe pas !  Tel un scientifique, vous allez devoir essayer, échouer, changer un paramètre, recommencer, échouer, changer un autre paramètre et petit à petit vous approcher de votre objectif.

En fait, je ne vous joue pas ici la carte de “on apprend tous de nos erreurs”, même si c’est un peu vrai, on apprend toujours un truc. C’est pas je me suis planté, j’ai grandi sur le chemin et j’oublie cet échec. Non, là ce dont je veux vous parler, c’est plutôt : vous avez un objectif, vous avez voulu y aller de cette manière là et ça n’a pas marché, vous n’êtes pas arrivé au résultat attendu. Et là, il faut  vous poser, lâcher-prise, prendre du recul et réfléchir à “Pourquoi ça n’a pas fonctionné? Que s’est il passé?”. Puis il vous faut conclure que cette voie là est un échec et définir votre prochaine étape qui vous permet d’avancer

Imaginons, que vous ayez pour objectif de devenir une super pâtissière,  que vous n’ayez jamais fait de pâtisserie et que vous vous dites, tiens je vais faire une pièce montée et que vous n’y arrivez pas. Et vous vous dites “ah mais je suis nulle j’abandonne, la pâtisserie ce n’est pas pour moi”. Vous êtes bien d’accord, que la meilleure stratégie serait peut être de commencer par un clafoutis tout simple et de vous demandez qu’est qui n’a pas fonctionné dans ma réalisation de la pièce montée? qu’est ce que je peux faire comme étape suivante pour progresser? Je peux peut-être faire des chouquettes. Ce qui ne veut pas dire que vous abandonnez votre objectif de faire une pièce montée, pas du tout, mais ce qu’il faut déjà que j’apprenne c’est à faire des choux, de la crème et du caramel !

Donc si vous êtes d’un naturel persévérant, il n’y aucune raison d’avoir peur d’échouer dans votre projet de création d’entreprise. Il vous suffira de mettre en action votre persévérance pour y arriver ! Et si l’effort devient trop douloureux, vous savez la douleur est toujours un très bon signal d’alarme, donc si c’est trop douloureux que votre persévérance vous fait perdre trop de choses, c’est que vous êtes tombé dans l’obstination. Et là, on stoppe tout, on analyse, on recadre et on repart !

 

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort

Sincèrement j’adore cette expression ! Avec mon associée Julie, on s’amuse à se le répéter quand on est face à une situation d’échec. C’est devenu un peu notre phrase girl power. Ça veut dire qu’à force de se cogner, on apprend à éviter les chutes ou alors on apprend à tomber, au choix !

En fait quoique l’on fasse, qui que nous soyons, nous devons tous faire face à des échecs, des déceptions, ça fait partie du quotidien, c’est normal.

Être face à un échec, ça demande d’abord beaucoup de résilience. Il faut l’accepter cet échec, il faut accepter que ça ne marche pas comme on le pensait. Et plus vite vous acceptez vos échecs, plus vite vous repartez. Parce qu’après la résilience, il faut se relever mais pour se relever il faut avoir la volonté et le courage de le faire. Le courage c’est ce qui nous aide dans la vie à surmonter les moments difficiles, quand la vie ne nous fait pas de cadeaux et qu’on enchaîne les désillusions. Donc le courage, c’est la force de se relever après un échec, c’est la force de continuer malgré tout !

Ce qui est encore plus courageux, c’est de réussir à transformer son échec en succès.

Je vous raconte rapidement l’histoire de la bêtise de Cambrai. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une confiserie qui fait partie du patrimoine culinaire du Nord-Pas-de-Calais, j’en profite ici pour faire un p’tit clin à mes origines, et oui vous ne le saviez peut être pas je suis une fille du Nord !!! En fait, c’est un bonbon qui comme son l’indique est issu d’une bêtise. C’est le fils du confiseur qui était apprenti chez ses parents, on lui avait confié la fabrication des berlingots de la semaine, et il a fait tomber par erreur de la menthe dans la pâte à bonbon mais il n’a rien dit, il ne voulait pas montrer à ses parents qu’il avait échoué dans la tâche qu’on lui avait confié. Les bonbons ont été mis en vente dans la boutique de ses parents. Et cette nouvelle recette a eu un grand succès, il a dû avouer son erreur à ses parents ! Cette erreur est devenue une nouvelle recette de bonbons et l’apprenti a créé officiellement la bêtise de Cambrai quelques années plus tard. Et c’est une entreprise familiale qui perdure depuis plus d’un siècle. Donc là c’est un bel exemple de transformation d’échec en succès !

 

Vous êtes une super scénariste

Quand on veut créer une entreprise, on est confronté à des choix. Il y a tout un tas de choix à faire : choix du statut, choix de la cible, choix du mode de communication, choix du logo, choix des couleurs, choix du local…etc

Je reconnais que parfois il est important de prendre du temps pour faire un choix. Mais il y a des personnes qui attendent toute leur vie pour faire des choix importants parce qu’ils ont besoin de maîtriser, ils ont le sentiment qu’il faut rassembler toutes les informations nécessaires pour être sur que la prise de décision va les mener vers la réussite de leur entreprise…et ils attendent, ils attendent, ils attendent…et ils ne se lancent jamais ! Je comprends que c’est important d’évaluer. C’est clair, c’est important de visualiser où l’on va mais le problème quand on part dans cette visualisation c’est qu’on a tendance à devenir des super scénaristes dignes d’Hollywood. On imagine les meilleurs scénarios catastrophes jamais vu ! On les fait tous. Et ce qui est super c’est que la plupart du temps ils ne se réalisent jamais. En fait, on arrive très bien à s’attendre au pire mais on oublie souvent de s’attendre au meilleur.

Et pour pouvoir dépasser ces scénarios catastrophiques, il faut se lancer, il faut faire preuve d’audace ! Il faut choisir de prendre des risques. C’est important de se dire qu’à un moment donné, il faut faire un choix et se lancer. Et parfois on avance et on se rend compte que le chemin choisi n’est pas le bon et là la boucle est bouclée, vous devez faire appel à votre persévérance dans ce cas là !

 

La perfection n’existe pas

Vous êtes bien d’accord avec le concept, la perfection n’est pas de ce monde même si parfois on passe des heures à peaufiner une tâche dans l’espoir d’atteindre la perfection. 

Je sais qu’avec les réseaux sociaux on a tendance à croire que les autres réussissent tout à la perfection et pas nous ! Qu’ils ne rencontrent jamais d’échec. Parce qu’ils étalent leur réussite. Mais tout comme la perfection, les super héros n’existent pas ! En fait, à mes yeux les gens qui disent  qu’ils ne se trompent jamais, et bien ce sont juste des gros menteurs.

Parce que l’échec fait partie de nos vies et qu’à force de se planter et de faire des erreurs, on se rapproche de la perfection !

 

On est tous logé à la même enseigne

Vous vous dites peut-être parfois “j’ai pas de chance” ou “mais pourquoi moi” ou encore plus fort “mais qu’est que j’ai fait au bon dieu pour mériter ça”. Comme si la vie, c’était une question de mérite ou de chance. Donc vous pouvez perdre votre temps à vous lamenter  et attendre une réponse à ce “pourquoi moi”. Mais je vous conseille d’arrêter de vous poser cette question, parce que vous n’aurez jamais la réponse ! Parce que ce n’est pas juste pourquoi vous? C’est tout le monde !! On est tous logé à la même enseigne. Vous devez lâcher-prise sur point, ne plus accorder d’importance à cette croyance de fatalité ! Regarder autour de vous, il y a des tas de personnes qui vivent des situations bien pires que les vôtres ! Qu’est qui fait que vous restez dans l’immobilisme et la lamentation et qu’eux rebondissent et repartent !

Ce n’est pas que la douleur est moins forte chez eux, pas du tout ! Ils ont juste le courage et l’audace de repartir et d’aller de l’avant.

Je ne suis pas une grande aventurière, je me définit même comme quelqu’un de prudent, par contre je ne manque pas d’audace. Et, on m’a souvent dit face à mes réussites, oooh que tu as de la chance ! Mais moi ça m’énerve, de la chance, mais non pas du tout ce n’est pas de la chance. J’ai travaillé pour obtenir le résultat que j’ai obtenu, je suis allée à la rencontre des autres, je suis restée optimiste, j’ai essayé, j’ai recommencé…ce n’est pas de la chance tout ça ! C’est du travail et de l’audace.

Mais vous savez, les audacieux, ils énervent ceux qui restent dans l’immobilisme, ils agacent ceux qui n’essaient jamais ! Et en plus, les immobilistes aiment bien pointer du doigts les échecs des audacieux “ah tu vois, je te l’avais bien dit, c’était risqué”. 

Tout ça pour vous dire, qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise étoile, il y a juste vous et votre façon d’accepter de prendre quelques risques.

J’espère vous avoir convaincue qu’il ne faut pas fuir l’échec et qu’il faut en faire quelque chose de positif. Ce sont vos échecs et vos erreurs qui font que petit à petit, vous allez devenir une entrepreneuse de plus en plus efficace. Et notez bien que la meilleure façon pour vous d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi, voire même avant d’avoir commencé votre création d’entreprise ! Moi je trouve que le pire de vos échecs, c’est l’immobilisme ! Et retenez bien,  que l’échec n’est pas une fatalité ! Et qu’en tant qu’entrepreneuse, l’échec n’est qu’une crainte. Si vous échouez, ce n’est pas la fin de votre histoire, ce n’est que le début !!!

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